Champ fleuri

La « Merdification » : Quand les plateformes numériques dégradent nos services

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Vous avez déjà remarqué que les services en ligne ne sont plus ce qu’ils étaient ? Vous n’êtes pas seul. Ce phénomène, baptisé « merdification » par le journaliste canadien Cory Doctorow, décrit la dégradation systématique de la qualité des services sur les plateformes numériques.

Avant, c’était mieux : l’Internet sans publicité ni algorithme envahissant

Il fut un temps où Google ne montrait pas de résultats sponsorisés, où Instagram permettait de trouver facilement des utilisateurs via des hashtags, et où YouTube diffusait des vidéos sans publicités.

Aujourd’hui, ces plateformes sont envahies par des annonces, des trackers et des pratiques qui nuisent à l’expérience utilisateur.

Qu’est-ce que la merdification numérique ?

La « merdification » est particulièrement visible dans le secteur numérique, où les plateformes utilisent des données utilisateur pour ajuster leurs services et maximiser leurs profits. Ce processus se déroule en trois étapes : attirer les utilisateurs avec des services gratuits, orienter la plateforme en faveur des entreprises clientes, puis rediriger la valeur produite vers la plateforme et ses actionnaires.

Ce phénomène a un coût économique et démocratique considérable. Les grandes entreprises numériques, devenues insensibles aux mécanismes de responsabilisation, exercent leur monopole de manière spécifique, rendant les consommateurs et les gouvernements impuissants.

La « merdification » soulève des questions cruciales sur la gouvernance et le pouvoir de marché des plateformes numériques. Il est temps de repenser notre relation avec ces services et de trouver des moyens de les rendre plus responsables.

Comment résister à la merdification du web ?

Il est temps de repenser notre relation aux plateformes numériques :

  • Encourager les alternatives open source et décentralisées : Framalibre, l’annuaire du monde libre
  • Soutenir les politiques de régulation des géants du numérique.
  • Développer une éthique numérique orientée vers l’utilisateur et non vers les profits.

Pour ne savoir plus :