L’article « L’IA au bureau, entre perte de temps et perte de sens » publié dans Le Monde le 26 octobre 2025 par la journaliste Laure Coromines pose une lumière critique sur l’usage croissant des intelligences artificielles en entreprise. Malgré un engouement généralisé, la journaliste rappelle que l’IA génère souvent plus de problèmes qu’elle n’en résout, provoquant des pertes de productivité et de sens au travail.

Au-delà du constat que pose l’article, comment pouvons-nous au quotidien adopter des bonnes pratiques pour limiter les risques des errements de l’usage de l’IA à tout crin.

L’article du Monde : Le slop, la soupe qui inonde nos bureaux

Laure Coromines décrit dans son article comment des contenus de piètre qualité — qualifiés de slop (« soupe » en français) — produits par ChatGPT et autres IA colonisent nos e-mails, rapports et présentations. Ces documents standardisés, bourrés d’erreurs, font perdre du temps aux équipes qui doivent les corriger ou refaire le travail. Le témoignage de Maxime, consultant parisien cité par Le Monde, illustre ce phénomène d’« accélération du tourner en rond » où l’IA recycle sans avancer réellement les missions.

Des études confirment la contre-productivité

Selon une enquête de l’université Stanford mentionnée dans l’article, 40% des salariés américains ont reçu des documents générés par IA de leurs collègues, perdant en moyenne près de deux heures par tâche à les rectifier. Plus grave encore, les sorties de route comme des rapports facturés à prix d’or mais bourrés d’erreurs, ou des mémoires juridiques falsifiés, affirment la nécessité d’une vigilance accrue.

Préconisations pour un usage raisonné de l’IA au Travail

À la lumière de ces révélations du Monde, voici nos conseils pour que l’IA reste un véritable allié et non un frein professionnel :

  • Ne jamais confier la qualité à l’IA uniquement. Maitriser et valider manuellement les contenus produits est indispensable pour éviter erreurs et redondances.
  • Former les collaborateurs aux limites et usages optimaux de l’IA. Comme le pointe la sociologue Séverine Enjolras dans l’article, il faut apprendre à « circonscrire les usages » pour éviter la surcharge cognitive.
  • Valoriser la qualité plutôt que la rapidité immédiate. Le faux gain de temps engendré par des documents bâclés entraîne souvent plus de travail à terme.
  • Garder l’équilibre entre les tâches répétitives et les tâches à valeur ajoutée : au quotidien nous devons garder l’exécution de tâches répétitives pour offrir du temps de repos à notre cerveau.
  • Limiter la diffusion de contenus générés automatiquement. Pour ne pas saturer les outils collaboratifs et préserver la cohérence des équipes.
  • Favoriser un dialogue ouvert autour de l’usage de l’IA. Les managers doivent permettre aux salariés de s’exprimer sur les frustrations et d’ajuster collectivement les pratiques. Les managers ont la responsabilités de définir les limites du terrain de jeux de l’usage de l’IA en entreprise.

Conclusion : allier technologie et esprit critique

L’article du Monde met en garde contre une adoption souvent trop rapide et peu réfléchie des IA, qui peut se traduire par une perte de temps significative et un désengagement professionnel. En gardant à l’esprit ces alertes et en appliquant les bonnes pratiques recommandées, l’IA peut devenir un outil précieux, complémentaire à l’intelligence et au jugement humain. Pour réussir cette intégration, il est impératif de privilégier une approche raisonnée, centrée sur l’humain, au cœur de la transformation numérique.

Lire la source : article de Le Monde 26 octobre 2025

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